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! BREAKING NEWS ! Je quitte la Martinique à l'été 2022. N'hésitez pas à me solliciter pour programmer des rencontres dès la rentrée, je serai enchantée de vous retrouver !

Babakunde

Revue de presse -
Babakunde, 

éditions casterman, janvier 2014











à réécouter ici 















  • Dans le magazine Notes Bibliographies (mars 2014)








Résumé
La Mort est descendue au village. Elle a emporté le potier, puis un enfant. Babakunde, le chef de tribu, riche et puissant, fait cadeau à une famille d'une chèvre, à l'autre d'un tissu, mais ne participe pas aux funérailles. Il est beaucoup trop occupé par ses affaires. Quand son épouse Fatoumata meurt à son tour, il passe trois jours avec elle puis fait organiser cérémonie et réception d'adieu.
Ses amis et les villageois viendront-ils ?

Caractères
La leçon de ce conte de sagesse est celle de la célèbre maxime : " Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse". Le récit bien rythmé est accompagné d'illustrations naïves de toute beauté. Les grands aplats de couleur sont émaillés de quelques motifs graphiques qui font penser aux tissus "bogolan".





Tous les mardis, Françoise Dargent, du Figaro littéraire, donne son avis sur un album ou un roman, destiné aux enfants ou aux adolescents.

• Quel est le sujet de l'album?
Babakunde est l'homme le plus puissant de son village. Le plus riche également. Il est toujours occupé. Quand il ne chasse pas, il parcourt ses terres, quand il ne reçoit pas des visiteurs pour affaires, il part en voyage. Babakunde a tout sauf du temps à offrir à ses voisins les villageois. Lorsque ceux-ci viennent le prévenir d'un décès dans le village, Babakunde ne peut jamais se joindre aux funérailles, mais il ne manque jamais d'offrir un présent pour réconforter les familles. Le jour où sa femme décède, il demande à ses serviteurs de préparer une grande cérémonie à laquelle sont conviés tous les gens du village. Mais aucun ne vient. Il ne reçoit que des offrandes.
• À qui est destiné le livre?
Ce conte africain pourra être lu à des enfants à partir de 4 ans. L'histoire, simple, permet d'aborder en douceur les questions de l'altruisme et du deuil. Il n'y a rien d'effrayant dans le texte et, au contraire, beaucoup de douceur même s'il est question de la perte des êtres aimés. Le texte d'Annelise Heurtier est à l'unisson des illustrations, riche et luxuriant. Il évoque une Afrique à la nature abondante, quasi sacrée.
• Pourquoi les enfants aimeront?
Il y a d'abord cette couverture en couleur, très vive. Fond vert presque fluo, des perroquets multicolores, un prince au chapeau fuchsia et au regard pénétrant. D'une séduction immédiate. La magie continue lorsqu'on tourne les pages et que l'on se plonge dans l'album. L'illustratrice espagnole Mariona Cabassa a parfaitement saisi l'esprit du texte, déclinant toutes les nuances des émotions qui traversent les héros, passant du coloris le plus éclatant au ton le plus feutré. Une vision enchantée de l'Afrique qui fait toujours mouche auprès des enfants.
Babakunde, d'Annelise Heurtier et Mariona Cabassa, Casterman, 32p., 13,95€.






[...]Un magnifique album pour se rappeler l'importance des rapports humains;[... ]

  • Sur aufeminin.com, parmi les coups de coeur de la rentrée de janvier 

Un joli conte africain qui enseigne combien on ne peut pas attendre des autres quand on ne prend pas le temps de donner. Un beau traité del'amitié et des relations.



Avant de se plonger dans l’histoire d’Annelise Heurtier, on savoure les lumineuses illustrations de la Barcelonaise Mariona Cabassa, où l’on devine des collages parmi les subtils détails de l’Afrique qu’elle imagine. Nous voilà parti dans un village intemporel, où l’homme le plus riche de la tribu, Babakunde, oublie que l’argent ne remplace pas la chaleur humaine, surtout dans les périodes éprouvantes de l’existence.9782203071902.jpg
Quand la mort rôde aux alentours, l’homme pressé n’a pas le temps de consoler les malheureux, tant sa soif de puissance est grande. Mais dans les contes, le destin joue toujours des (mauvais) tours à ceux qui le méprisent. L’arrogant se retrouvera bien seul, à l’heure de la douleur. Mais parce que c’est une fable éclairée, la vacuité de l’un sera sauvée par la compassion des autres. Dès 6 ans.
C.B.









[...]

Annelise Heurtier nous enchante avec cette histoire qui pourrait être un vrai conte de sagesse et de générosité. L'histoire de Babakunde nous parle d'un essentiel philosophique que peuvent intégrer les jeunes lecteurs à leur niveau. Profiter des choses, certes, mais aussi des autres. Plaçant le cœur de l'histoire au sein de l'Afrique, l'auteur nous envoie des images parlant d'antilopes sauvages, de lait au miel, de chèvres, d'impala rôti.

Elle met en lumière les beautés du monde, celles qui donnent du goût à la vie de tous les jours, font vibrer les sens. Que de ravissements posés sur des doubles pages, de faunes, flore et tissus baignés de couleurs, éclairés par la lumière de la lune et le soleil. Mais attention, au travers du petit oiseau de la dernière heure couronné d'une huppe écarlate, petit tic tac inéluctable imaginé par l'illustratrice Mariona Cabassa, avec cette terrible leçon qui frappe Babakunde, l'histoire nous rappelle d'accorder du temps à chaque chose, le travail certes, mais n'oublions pas de célébrer les liens humains d'amitié, de solidarité et de fraternité dans la joie et les mauvais jours.

Un superbe album au message très fort.
















Un superbe album qui séduit au premier regard les petits, à partir de 3 ans, et les grands.



L’histoire de Babakundé est celle d’un homme riche qui délaisse ses devoirs envers les amis.
Ce conte moral est une histoire en randonnée, c’est à dire que, de pages en pages, se répète la même scène ou presque. Cette forme de récit est très adaptée à un très jeune public et permet de faire construire des suites possibles ou de transposer le mécanisme dans un autre cadre géographique par exemple.
Ici, nous sommes dans une Afrique imaginaire, un riche villageois est pris par ses activités et la recherche de l’argent, ce qui le conduit à ne pas se soumettre à la tradition de présence aux funérailles d’un ami ou d’un membre de sa famille, tradition encore très vivante en Afrique. Trop pris par ses activités, il ne se déplace pas au village, il se contente d’envoyer des cadeaux.
Quand le deuil l’atteint, que pensez vous qu’il arriva ?
Une fin optimiste rend la joie au village.
La qualité du texte est soutenue par des illustrations chaleureuses, d’une grande beauté qui méritent elles aussi une lecture.
Bravo à l’auteur et à l’illustratrice qui nous font ici un beau cadeau.

Christiane Peyronnard

  • Dans le journal LA MONTAGNE du 20 janvier 2014


Dans une Afrique imaginaire, découvrez l'histoire d'un homme riche, puissant et très occupé, trop occupé, au point d'en oublier l'essentiel..

Babakunde est l'homme le plus puissant de sa tribu. Sa maison se situe à l'écart des cases du village sur une magnifique colline rouge.

Mais Babakunde est aussi un homme qui a de grosses responsabilités.

C'est fâcheux, car Babakunde, du coup, n'a plus le temps de voir ses amis...
  
Sous la forme d'un conte africain simple et émouvant, voici une histoire universelle, à l'usage des plus petits. 




Après deux livres plein de neige, on avait bien besoin de mettre un peu de couleurs dans notre hiver.
Cela tombe bien puisque BabaKunde de Mariona Cabassa (pour l’illustration) et Annelise Heurtier (pour le texte) vient tout juste de sortir chez Casterman.
Et niveau couleurs, nous sommes servis avec ce bel album.
L’histoire:
Babakunde est l’homme le plus puissant de sa tribu. Sa maison se situe à l’écart des cases du village sur une magnifique colline rouge.
Mais Babakunde est aussi un homme qui a de grandes responsabilités. Il doit veiller sur sa propriété et ses nombreux animaux, donner des ordres à ses serviteurs, recevoir des marchands, partir en voyage d’affaires.
C’est fâcheux car Babakunde ne prend plus le temps de voir ses amis.
Pire, il ne prend plus le temps d’assister aux funérailles.
Il enverra bien des cadeaux pour la cérémonie mais pas pas question de s’y déplacer par lui-même.
Il apprendra alors à ses dépend, mais trop tard, que l’on ne peut pas attendre des autres ce que l’on refuser à donner soi-même.
Un joli conte africain portant sur des réflexions universelles comme le pouvoir, le sens de l’amitié et la vacuité face à la mort.
Le texte se lit bien et il est facile à comprendre pour les enfants.
J’ai bien aimé le contraste entre le texte où il est question de mort et les illustrations très colorées, pleines de vie.
Une jolie histoire avec une belle morale à la fin.
Le pouvoir n’est rien à côté de l’amitié.



Babakunde est l'homme le plus puissant du village. Il essaie toujours d'être bon envers tous les gens qui l'entourent. Ainsi, quand la mort s'abat sur le village voisin, Babakunde, qui ne peut se rendre à l’enterrement car il a trop de travail, envoie sa plus belle chèvre à la famille du défunt. Un autre jour, alors que la mort s'abat une nouvelle fois dans un village environnant, Babakunde submergé de travail ne peut s'y rendre de nouveau mais envoie son plus beau tissu à la famille afin d'avoir de beaux habits pour la cérémonie. Le troisième jour, c'est sa femme Fatoumata que la mort vient prendre. À son enterrement, personne ne vient ; Babakunde qui a été si bon ne comprend pas pourquoi personne ne vient. Trois jours plus tard, il voit que tout le monde lui a envoyé des cadeaux, mais que ces cadeaux ne remplacent pas la présence réconfortante d'un ami sincère.
C'est un beau conte qu'il m'a été donné de lire. L'histoire est belle et se lit très facilement, la morale propre aux contes est belle sans être lourde ou donneuse de leçon outrancière. Je ne sais pas quoi dire, c'est à mon humble avis un conte qui se lit, qui se vit même. Il me tarde de le lire à mes futurs enfants.
Bref, un beau conte et une belle histoire un peu triste à lire aux tout petits et aux grands aussi.

Ecrite par Rorschach le 03/02/2014




Babakunde est un homme très riche et très bon. A chaque fois qu’il apprend le décès d’un membre de son village, comme ses occupations l’accaparent trop, il envoie un serviteur transmettre ses condoléances accompagnées d’une belle offrande. Mais quand c’est au tour de sa femme de mourir, il attend alors avec impatience ceux de son village afin departager le poids de sa tristesse: mais pourquoi personne ne vient? Un conte africain sur l’importance des relations humaines, un bel album rempli de couleurs éclatantes qui enlèvent un peu de la tristesse du récit. Un livre qui fait réfléchir!
Mots-clé : 





L’Afrique imaginaire est posée dans l’espace de la lecture par les merveilleuses peintures de Mariona Cabassa. Il s’agit d’une Afrique mythique, d’un regard occidental pleinement assumé mais respectueux de l’art africain. Les illustrations narratives rejoignent le récit de Heurtier.
Ce dernier part de la thématique de la mort. L’hommage au mort n’est pas une cérémonie conventionnelle mais un geste de réconfort à l’égard des proches du défunt. Babakunde ne s’est jamais rendu aux funérailles de ses amis, trop pris par ses propres occupations en vue de s’enrichir. Oh, non pas qu’il ne soit pas généreux, il l’est et ne manque pas d’offrir aux proches des défunts de riches cadeaux, mais jamais il n’offre son temps. Lorsque son épouse est emportée à son tour par la mort, Babakunde organise de riches funérailles mais personne en viendra les partager avec lui, il sera seul sous le fardeau de la tristesse. Non pas que les  villageois ne soient pas généreux, ils le sont et lui enverrons l’ensemble des cadeaux qu’il leur avait envoyés pour leurs propres défunts. C’est que la vie humaine qui repose sur l’appât du gain, est une vie aliénée du lien humain. C’est le lien entre les êtres humains qu’il faut cultiver pour espérer faire naître un jour une société nouvelle, loi, très loin, du monde d’aujourd’hui.

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