BREAKING NEWS

! BREAKING NEWS ! Je quitte la Martinique à l'été 2022. N'hésitez pas à me solliciter pour programmer des rencontres dès la rentrée, je serai enchantée de vous retrouver !

jeudi 8 décembre 2016

Montreuil 2016

Comme chaque année, un bref petit message post-Montreuil ! 

Merci à tous les adorables lecteurs et lectrices qui se sont déplacés pour venir me voir et m'adresser leurs si gentils mots. 
Un grand merci notamment à Marielle et les étoiles de ses yeux.  

Merci également aux parents de Léa qui m'ont permis de constater que mes talents de commerciales étaient encore OK (j'ai dédicacé Trois frères pour un seul trésor, une histoire de disputes entre frères... à leur fille unique)















                                

Audrey, la talentueuse blogueuse du Souffle des Mots 
(vous connaissez certainement sa chaîne Youtube, si non, c'est là   https://www.youtube.com/user/lesouffledesmots,
après, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas quoi lire
)







                             
Lysandre, Jalal et Lauryann et au milieu,
une auteur dans une pause pas du tout empruntée. 



A l'année prochaine ! 

lundi 28 novembre 2016

Noël à Tahiti

Six mois après avoir quitté le fenua, j'y pense encore tous les jours !
Je suis hystérique quand, au magasin bio, je trouve des mangoustans, des papayes ou des feijoas 

via GIPHY


j'écume les épiceries asiatiques pour trouver des uru (je dois être connue dans toute la ville comme "la folle au fruit de l'arbre à pain"), je danse tous les mercredis sous les indications de la divine Tahia, notre professeur de Ori Tahiti exilée ici (pareil qu'à Papeete, sauf qu'on danse avec un pull, une écharpe et des chaussettes en plus du paréo. Et la goutte au nez).
Alors quand je peux glisser un peu de Polynésie dans mes textes, je suis tout à fait parfaitement positivement très contente. 


Le magazine Manon de décembre, nouvelle formule, emmènera donc ses lecteurs dans un décor de Noël un peu....réchauffé !




admirez l'à -propos de la mise en scène





Dans cette histoire, la maman d'Orama rêve d'un noël blanc....et la petite héroïne est bien déterminée à lui offrir. Reste à trouver comment !


Les illustrations, très douces, très réussies et surtout très fidèles, sont de Nathalie Ragondet. 







Le numéro comprend entre autres un petit reportage sur Juliette, une lectrice de Tahiti, qui nous parle de son quotidien. Elle explique que, elle aussi, elle rêve d'un Noël enneigé sous le fare pote ! Aaah, le fare pote....






Un numéro qui colle pile poil à l'actualité cinématographique, puisque le Disney de Noel, Vaiana ou la légende du bout du monde, se déroule dans le Pacifique. 
Pour l'avant-première, ce week-end, notre troupe de Ori Tahiti a d'ailleurs ouvert la séance avec un spectacle haut en couleurs. Hot ça, comme on dit là-bas ;-) 



Bref, merci à Annabelle de Milan Presse, pour sa confiance toujours renouvelée et bon vent à cette nouvelle formule de Manon, très sympa et dynamique. 



Magazine Manon N° 145, 6-9 ans
Décembre 2016

Milan Presse

jeudi 17 novembre 2016

De l'art difficile de se mettre d'accord avec son frère ou sa soeur

Aujourd'hui 17 novembre sort aux délicieuses éditions Rue du monde, Trois frères pour un seul trésor, un album à lire à partir de 6 ans ! 






Les illustrations sont de la talentueuse et généreuse Judith Gueyfier, qui, soit dit en passant, organise une vente d'illustrations originales réalisées par 80 artistes au profit de l'accueil des réfugiés. Cela se passera à la Rotonde à Stalingrad, le 13 décembre de 18h à 22h, mais les illustrations sont également en vente sur le site https://encrages.org/. Voilà de belles idées de cadeau de Noël ! 





Dans Trois frères pour un seul trésor, qui se déroule dans un Vietnam imaginaire, trois petits magiciens trouvent, par hasard, un nid d'hirondelle. 
Un nid d'hirondelle ? Pas la peine d'en faire toute une histoire (hu hu hu) me direz-vous...
Là, hop, je dégaine la minute "culture du monde" du jour.
Car figurez-vous que dans les pays asiatiques, les nids d'hirondelles sont très prisés. Si. 





Sur la table, c'est un mets de luxe et à qui l'on leur prête également tout un tas de vertus. Voyez plutôt :  


[...]

Manger ces nids sous forme de soupe ou de compote ou sous forme de médecines traditionnelles est censé augmenter le métabolisme et l’énergie, faire tomber la fièvre et fluidifier la circulation sanguine. Les nids d’hirondelles seraient bons pour la peau et les poumons, la beauté du visage, et ils soigneraient la grippe, la toux, l’asthme, les maux de gorge, notamment chez les fumeurs. La tradition les recommande aux femmes enceintes pour que le bébé ait une belle peau et des os solides. Selon certains producteurs, leur consommation freinerait ou bloquerait même la croissance de cellules cancéreuses.

[...] source Wikipédia. 


Pour être tout à fait exact, ce ne sont pas vraiment des nids d'hirondelle, mais des nids de martinets.
Minute, papillons !
Ce n'est pas la peine de vous précipiter sur le premier nid de martinet venu pour le dépiauter et vous faire un masque de beauté avec des morceaux de branches et de mousses...Déjà, parce que ce qui se mange, ce ne sont pas les branches, mais le mucus secrété par le mâle et qui sert de "colle" au nid. Et ensuite parce que ce n'est pas prudent de grimper aux arbres quand on a dépassé 35 ans (même si, je sais, il s'agit justement d'un âge auquel la beauté commence à avoir 
grandement besoin d'expédients). 


Bref, nos trois petits magiciens se mettent à rêver de tout ce qu'ils vont faire avec ce nid. Incapables de se mettre d'accord (toute ressemblance avec des enfants dont les prénoms commencent par P et D et habitant sous mon toit est purement fortuite), ils décident de jouer le trésor au tour de magie. A savoir, que le meilleur magicien gagne le nid ! 





Alors, qui remportera le droit de faire du nid ce qu'il veut, un cache-nez si ça lui chante  ? 
Peut-être aucun des trois...





Suspense....

Vous l'aurez compris, le message est simple : il est souvent préférable de trouver un accord 
("Allez mon frère/ ma soeur chéri(e), je prends le nerf pulverisatator XPW34 pendant 10 minutes et après c'est ton tour ok ?"
plutôt que de se disputer pendant des heures 
(" - Rends-le, il est à moi ! Rends-le ou je t'électrificutes avec la raquette à mouches ! 
- Et ben voilà t'as trop tiré dessus il est casséééééé maintenant ! mamaaaaaaaaan  il a cassé ! 
- Spa vrai c'est eeeeeeeeelle !"). 

CQFD. 






vendredi 30 septembre 2016

Remise du prix Gulli

Hier 29 septembre, je suis allée à Paris pour la remise du Prix Gulli. J'avais en effet la chance de voir mon roman figurer parmi les 5 ouvrages sélectionnés cette année par le jury (présidé par Marie Desplechin). 








Délaissant donc mon doux foyer et mes deux adorables chérubins qui m'ont gentiment accompagnés jusqu'à la porte de la maison avec des tas de coeurs dans les yeux (ça c'est dans les films. En vrai, ils étaient en train de se taper dessus pour un bout de papier, une bille ou juste pour le plaisir de s'entendre hurler...et je suis donc sortie accompagnée de la poubelle parce que c'est jeudi, hé, c'est jeudi t'oublies pas la poubelle en partant ok ? (# glamour #)  


Après une heure et demie de TGV (où je n'ai laissé à personne le plaisir d'admirer ma cavité buccale puisque je ne me suis même pas endormie) et une balade bucolique offerte par la RATP, je constate avec sagacité qu'à la sortie du métro, la configuration des lieux m'est statistiquement défavorable...Un carrefour = 3 risques sur 4 de partir dans la mauvaise direction. 
Je décide alors de demander mon chemin à une âme charitable. C'est l'avantage d'avoir un téléphone qui ne fait que téléphoner : on parle en vrai de vrai avec des vrais gens ! (Vraiment) Dingue.
Je demande donc mon chemin à une jeune fille qui me semble tout à fait charitable et qui me répond  "je crois que vous allez au même endroit que moi. Vous êtes Annelise Heurtier ?". 

Dingue, je vous dis ! La jeune fille en question s'appelle Stéphanie et, en passionnée de lecture, tient un blog sur lequel elle partage ses chroniques : http://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/
Nous voilà donc ensemble sur le bon chemin, en train de suivre les directives de son téléphone qui est d'un modèle plus serviable que le mien. 




[...] bon allez ça suffit,
j'ai le dîner à préparer et des valises pour le week-end alors passons sur les amuse-bouche et faisons un saut jusqu'à la remise du prix [...]




photo Stéphanie Plaisir de lire 


tadaaaaam  ! 
Les auteurs sont très disciplinés et se rangent toujours
par ordre de taille. 




And the winner was...Pascal Prévot ! (2° en partant de la droite).
Bravo à lui !
Le jury a aimé le petit côté Boris Vian de son écriture. Je suis intriguée, je dois dire.
Un numéro spécial sera consacré à cette remise, lundi 3 octobre sur Gulli à 20H45. 

C'est donc Pascal qui a eu l'honneur d'aller déjeuner avec les membres du jury (moi je suis allée chez Matsuri qui facture genre 20 euros les 4 sushis tout à fait ordinaires...la prochaine fois je vais au corner japonais du Bon Marché, j'aurais dû y penser).  



En tous cas, ce fut une belle journée ! Je reviens l'année prochaine sans problème ;-)
Ah oui, c'est vrai, d'abord faut que j'écrive un autre livre.... 





vendredi 23 septembre 2016

La collection s'agrandit !

Après les traductions italiennes et espagnoles, voici la version chinoise de Combien de terre faut-il à un homme ? notre version, à Raphael Urwiller et moi, de la célèbre nouvelle de Tolstoï, publiée grâce aux Editions Thierry Magnier. 










Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette fable restée d'une féroce modernité, voici une chronique parmi les nombreuses qui ont suivi la sortie de cet album à l'esthétique soignée (je peux le dire en toute objectivité ce n'est pas moi qui dessine) : 



Combien faut-il de terre à un homme pour être parfaitement heureux ? Vous ne savez pas ? Lisez l’histoire de Pacôme, dont le lopin de terre suffisait à nourrir les siens, mais pas à combler son propriétaire. Loin d’être satisfait de sa situation, ce dernier n’avait de cesse de rêver à plus de richesse. Mais chacun sait qu’à considérer l’herbe plus verte au loin, on perd de vue les merveilles que l’on a sous les pieds. C’est ce qui arrive à Pacôme, qui, à mesure qu’il amasse, devient de plus en plus insatisfait. Jusqu’au jour où on lui promet que chez les Bachkirs il pourra acquérir des terres pour presque rien. Pour mille roubles, il obtiendra toute la terre qu’il voudra. Mais pris dans ses rêves de grandeur, Pacôme saura-t-il s’arrêter ? Les illustrations, qui ne sont pas sans rappeler celles des contes russes et où alternent gros plans et miniatures, contribuent à accentuer certaines scènes de l’intrigue. Cette adaptation d’une nouvelle de Tolstoï résonne comme un conte de sagesse, qui incite chacun à réfléchir sur le bonheur.



 A lire donc, en chinois, italien, espagnol ou français à partir de 9 ans...et jusqu'à 77 ans...

vendredi 16 septembre 2016

Moi Je Lis (toi non ? et bien sache que tu as tort)

Le Moi je lis du mois d'octobre (Milan Presse) est dans les kiosques ! 

Vous pouvez vous jeter dessus les yeux fermés, le grand récit a été validé par un lecteur très exigeant (my son himself, qui est d'une impitoyable sincérité avec mes productions écrites - ou gastronomiques- )...

Les illustrations sont signées Ewen Blain et je les trouve plutôt extra ! 








Dans cette enquête aux accents cryptozoologiques, Tim et Lila vont essayer de tirer au clair une histoire de créature mystérieuse aperçue aux abords du camping....




Bonne lecture !




mardi 13 septembre 2016

Le livre sur la place

Il y a du positif dans toute chose ! Et le côté positif dans notre retour en métropole (en plus du fromage à moins de 50 euros le kilo et des moustiques sans dengungunya), c'est que je peux honorer les invitations que l'on m'envoie...Enfin, pas toutes, malheureusement. 


Vendredi, samedi et dimanche, je suis donc allée à Nancy dans le cadre du Livre sur la place, premier salon littéraire de la rentrée.
On m'en avait dit beaucoup de bien, et la réputation n'est pas usurpée. Quel monde sous les chapiteaux et du côté auteurs, une organisation sans faille  !
Ceux qui n'ont pas pu me voir (mettons quand j'étais aux toilettes ou en train de refaire ma mise en pli ou de rigoler devant le sms de mon homme m'expliquant qu'il s'était trompé de classe à la réunion de l'école) pouvaient toujours se rabattre (humour) sur Mazarine Pingeot, Gael Faye, Bernard Pivot, Yasmina Khadra, François de Closet ou Jean Louis Debré. 






Et ceux qui ne voulaient voir personne pouvaient
toujours admirer les portes et les sculptures de la place Stanislas

Plus sérieusement, je tenais à saluer les élèves que j'ai rencontrés vendredi, car ils ont réussi l'exploit de recevoir un auteur et d'étudier un de ses ouvrages une semaine seulement après la rentrée. J'ai une pensée spéciale pour les élèves de la classe Français Langue Seconde, dont certains viennent de pays dont les salons littéraires doivent être la dernière priorité....J'ai été très émue de les croiser et je leur souhaite une bonne intégration chez nous.
Un grand merci aux 4 classes et à Catherine, le professeur documentaliste. Merci aussi à Marjorie, de la librairie L'autre rive, d'avoir pensé à moi (et d'avoir aussi pensé à Clémentine Beauvais que j'ai pu rencontrer en chair et en os, même si nous n'avons pas eu le temps de bavarder...je suis repartie avec son Songe à la douceur dans ma valise, je n'ai lu que quelques pages et je suis déjà tombée en amour total, Clémentine je te prédis qu'un jour tu auras le prix Lindgren).  








mise en pli OK






Prochaine étape, les rendez-vous de l'histoire à Blois ! Ce sera au début du mois d'octobre. 


samedi 10 septembre 2016

Prix Gulli du roman 2016

Le 29 septembre, je serai à Paris, en compagnie des 4 autres auteurs en lice, pour la remise du Prix Gulli du Roman 2016....tadaaaam...(si mes enfants choisissent ce jour là pour déclencher leur gastro annuelle maman-reste-avec-moi-faut-que-tu-me-tiennes-la-main-quand-je-vomis, je les déshérite)

Cette année, c'est Marie Desplechin qui a été choisie comme marraine de ce prix.
Voici les 5 ouvrages retenus pour cette 5° édition : 
  • L'éveil stade 1 de Jean-Baptiste de Panafieu (Gulf Stream)
  • Le complexe du papillon d'Annelise Heurtier (Casterman)
  • Le goût sucré de la peur d'Alexandre Chardin (Magnard)
  • Théo chasseur de baignoires en Laponie de Pascal Prévot (Rouergue)
  • Agatha de Françoise Dargent (Hachette Jeunesse)
L'an dernier, le prix avait été remis à Roland Godel pour Dans les yeux d'Anouch, Arménie 1915, paru chez Gallimard Jeunesse.
Je compte sur mes Mathilde et Louison pour séduire le jury ! 


mercredi 20 juillet 2016

Il fait trop chaud pour lire des chroniques...mais on peut toujours les écouter !

Voici une très belle chronique à propos de Sweet Sixteen, réalisée par Michel Dufranne au micro de la RTBF, à réécouter ici : 


https://www.rtbf.be/auvio/detail_la-chronique-litterature-de-michel-dufranne?id=2127797



Belle journée ! 

mardi 14 juin 2016

Le Chesnay

Après moult annulations, atermoiements pour cause de grèves en tous genre, je suis finalement montée dans le train direction Versailles, bravant les potentiels retards et poireautages glacés sur un quai de gare/métro/RER, cernée par des hooligans déchaînés (mais je suis une aventurière, j'ai quand même passé 5 jours à Fakarava passe sud au milieu des requins, n'est ce pas). 
Heureusement, tout s'est passé sans encombre ou presque et je suis arrivée à l'heure au Chesnay !
Cerise sur le gâteau, j'ai même pu regagner mes pénates dijonnaises à l'heure prévue. Sous la pluie, comme prévu aussi...


Au Chesnay, j'ai été très chaleureusement accueillie par les élèves du collège Blanche de Castille, qui avaient lu plusieurs de mes ouvrages, qu'il s'agisse des albums (le sublime "Combien de terre faut-il à un homme" notamment) ou des romans (Refuges, Sweet Sixteen, le Carnet rouge, le Complexe du Papillon ou La fille aux cheveux d'encre). 
Ils m'ont montré des travaux effectués (merci !!) et nous avons poursuivi la rencontre par une sympathique séance de questions-réponses. Le temps est passé trop vite, mais j'ai tout de même eu le temps de finir les dédicaces dans la voiture, sur le chemin de la gare (si c'est très mal écrit, vous saurez que ce n'est donc pas à cause d'un gâtisme précoce). 

Merci à tous les élèves pour leur intérêt ainsi qu'aux professeurs, Anne-Laure et Ghislaine, pour cette organisation sans faille ! Je serai ravie de revenir l'année prochaine ;-) 












lundi 23 mai 2016

Belfort !

Pour finir la semaine en beauté, je suis allée à la rencontre des lecteurs belfortains, dans le cadre du "Prix des lycéens". 
Des rencontres passionnantes et enrichissantes, lors desquelles les élèves ont eu l'occasion de me présenter leurs travaux et leurs avis sur mes romans Le carnet rouge, Là où naissent les nuages ou Sweet Sixteen
C'était la première rencontre physique (autre que Skype, s'entend) depuis mon retour en métropole, et j'espère que celles qui suivront seront aussi sympathiques que celles-ci ! (par contre, s'il est possible de rajouter quelques degrés, je ne dis pas non). 



Retour sur ces rencontres via quelques travaux des élèves qui m'ont particulièrement plu.   




Voici d'abord la bande annonce du Carnet Rouge by Evan




https://www.youtube.com/watch?v=X0O2cZoK1Xk&feature=youtu.be



Merci Evan et bravo, je suis littéralement sciée par ce genre de techno-trucs avec montage, coupage et incrustage (quand je dois faire des vidéos de remerciements pour des prix littéraires c'est mon homme qui me filme avec son téléphone, donc autant dire que quand un de mes gamins déboulent en hurlant "banzaaaaaaï" ou '"mamaaaaaaaaan Paul il m'a tapé avec sa tong" il faut tout recommencer)


Voici ensuite le travail de Salomé et Marion, qui ont choisi de s'inspirer de Là où naissent les nuages pour inventer l'histoire d'une jeune fille qui part au Congo. 


Cher journal, 

J'ai pris mon ordinateur et j'ai commencé à écrire, le cœur encore serré, rien que d'en parler, de parler de ce fabuleux voyage, tout se mélange dans ma tête, tous ces souvenirs qui reviennent. 
Tout a commencé lorsque j'ai gagné un voyage au Congo en jouant à un jeu. Au début j'étais vraiment contente de partir, m'évader un peu, voyager, penser à autre chose.. Puis vint le temps de partir, je me posais plein de questions, comment j'allais être accueillie là bas, où est ce que je pourrais dormir, qu'est ce que j'allais faire de mes journées, est ce que la nourriture serait bonne, les questions s’enchaînaient, le stress montait, je sentais des petites gouttelettes qui tombaient sur mon front. 

Lorsque j'ai posé le pied sur le sol du Congo, un air assez sec faisait voler mes cheveux blonds. Il y avait un jeune homme noir qui m'attendait dans une camionnette beige, il portait une jupe en raphia marron et des bijoux en bois. 
J'étais plutôt surprise de voir que j'allais moi aussi aller dans une tribu et m'intégrer à eux, je savais que j'allais devoir m'habiller comme eux et suivre leurs coutumes ; cela me faisait peur mais j’étais excitée de découvrir leur univers.  
Je ne connaissais pas sa langue alors on s'est mis à parler en anglais. Il m'a dit qu'il était vraiment content de me recevoir dans son pays et de me faire découvrir sa culture. Il s'appelait Toha ! C'était 
le second fils du chef de la tribu, il devait alors s'occuper de me faire visiter son pays lors de mon séjour. 

Cela faisait maintenant deux jours que j'étais arrivée au Congo et ma vie avait déjà changé. Tout me semblait si simple, ne serait ce que voir le sourire sur les visages des enfants du village me rendait heureuse. C'était une belle leçon que de savoir qu'avec si peu de choses, ils étaient remplis de bonheur ! Ils avaient toujours le sourire ils profitaient de la vie, avec eux j'avais l'impression d'être une autre personne. Parfois, Toha m'emmenait dans le petit village de Dula pour faire la fête. C'était vraiment très enrichissant ! ce ne sont pas des fêtes comme chez nous, ce sont des moments partagés autour d'un feu avec les anciens qui nous racontaient les histoire du passé,  les plus petits dansaient sur des chants traditionnels.. bref, tout le monde était réunis. 
La journée tout le monde se parlait il n'y avait ni téléphone ni d'ordinateur ou encore de télévisions, pendant que les hommes allaient chercher à manger ou couper du bois, nous les femmes, nous nous occupions des enfants et préparions à manger. C'était totalement différent de Paris, on profitait du temps j'apprenais plein de choses qui me paraissais impossible a faire chez moi.Toutes ces journées étaient magiques auprès de ces personnes si exceptionnelles. J'avais totalement changé, j'étais devenue une autre femme.

Les jours passaient de plus en plus vite et j'avais l'impression d'avoir toujours vécu là bas, même la nourriture commençait à me plaire. Les habitants étaient devenus la famille que je ne n'avais jamais eue. Toha m'avait fait découvrir les petits coins merveilleux du pays et je m'émerveillais dès que je voyais de nouvelles choses. Tout était vraiment hors du commun dans ce pays. 

Malheureusement toute bonne chose avait une fin.. Il était temps pour moi de faire mes adieux à toute cette belle famille. Je me sentais très nostalgique de les quitter en sachant que plus jamais je ne les reverrais..
j'avais tellement appris, tellement changé, je ne voyais plus les choses de la même manière, tout avais changé.

Je me sentais comme transformée par ce voyage. Et dire qu'au début j'avais peur et je ne voulais pas y aller !



Voici ensuite la lettre de Yohann, dont l'avis m'a plu car je l'ai trouvé particulièrement construit et fouillé. Bravo Yohann pour ton regard critique et tes interrogations sur le personnage d'Amélia ! 







Voici enfin un livret "Là où naissent les nuages" réalisé par les 2 Camille ! Merci les filles ! Très beau, très soigné ! A l'intérieur, il est rempli de citations du livre ainsi que de photos de Mongolie. 



Trouverai-je un jour un élève plus petit que moi, mystère....



Je félicite tous les élevés (et leurs professeurs !) pour leurs travaux (tous étaient très réussis même si je ne peux pas tous les citer : couvertures, quizz, exposés...) et pour leurs questions et leur implication. 



Prochaines rencontre la semaine prochaine à Versailles puis Montpellier. 

mercredi 6 avril 2016

Le complexe du papillon

Aujourd'hui 6 avril, c'est la sortie en librairies de "Le complexe du papillon",  mon nouveau roman pour ados (et ceux qui ne le sont plus), où l'on croise Mathilde, une jeune fille férue d'athlétisme, et sa copine Louison, férue de ...de garçons et autres granolas.
Cette fois-ci, je suis restée en France, le sujet de l'anorexie me paraissant suffisamment fort pour ne pas le délayer dans un décorum "exotique". Mais rassurez-vous, les idées de voyages littéraires me reprennent déjà :-) 








Voici la présentation de l'éditeur, Casterman 


Qu'est-ce qui fait qu'une adolescente sportive, a priori bien dans sa peau, va basculer dans l'anorexie ? 
Il peut y avoir mille déclencheurs : la mort d'une grand-mère adorée, la réserve d'une mère, le regard des autres, ou de soi-même sur son propre corps, la naissance du désir, de l'amour, le dictat de la mode, des sites internet...
Petit à petit, Mathilde va tomber puis s'enfermer dans sa maladie... 

Démunie, son amie Louison refuse de la voir se détruire. Mathilde devra trouver en elle la solution pour résister et s'en sortir.




Et quelques extraits pour vous mettre en appétit (c'est le cas de le dire)


Non vraiment, cette fille a un corps parfait, qu’il est préférable de ne pas comparer avec celui que la nature a cru bon de vous attribuer, sous peine de vous plonger dans des abysses d’incompréhension. Pourquoi les grâces et les disgrâces sont-elles si mal réparties ? Pourquoi certaines personnes semblent-elles collectionner les dons, et d’autres, rien ? Peut-être que les qualités et les défauts sont distribués en fonction de ce que chaque personne est capable d’endurer. Et qu’il faut voir les handicaps comme des défis à relever. Mais quand bien même, qui est-ce qui décide ? Et comment ? 

Peut-être personne, tout simplement. Peut-être qu’il n’y a aucune raison à tout cela. 

Je soupire. Et moi, pourquoi est-ce que je me pose toujours autant de questions ? 

Je voudrais seulement être à la place de cette fille. Rien qu’une journée, pour savoir ce que cela fait de voleter tranquillement au dessus de la masse grouillante des insectes rampants. 



*******


Je me suis glissée dans cet espoir et le tissu soyeux en fermant les yeux. 

La fermeture éclair est resté bloquée au milieu de mon dos, en dépit des grognements de Louison pour la faire glisser jusqu’en haut. 

- Attends, c’est pas une fermeture à la con qui va nous empêcher d’acheter cette saloper… cette merveille. 

Elle a émis une sorte de râle sur le « merveille », tandis qu’elle donnait un dernier grand coup pour faire avancer le petit morceau de métal. 

Enfin, elle a hurlé, triomphante : 

- Yeeeessss !  

J’ai ouvert les yeux et ai pris le coup de poing de mon reflet en pleine figure.  

Derrière moi, les mains posées sur mes épaules, Louison souriait à s’en fendre la mâchoire, les joues rougies à cause des efforts déployés pour faire rentrer mon large dos dans le fourreau de soie. Mon image ne pouvait pas être plus éloignée de ce que j’avais espéré. 
Je me suis sentie affreusement boudinée, saucissonnée dans cette robe merveilleuse que je parvenais pourtant à rendre ridicule. Comment avais-je pu une seconde imaginer que je pouvais approcher la beauté naturelle de Cézanne, l’éclat singulier d’une Ama ? À nos pieds, nos sacs, nos vestes et nos foulards gisaient comme les victimes d’une bataille. La scène était grotesque à pleurer.
Avec un sens du timing remarquable, la voix onctueuse de la vendeuse a traversé le rideau de velours ras: 
- Alooors, qu’est ce que ça donne ? 
Les larmes ont commencé à couler sur mes joues. Louison a balancé une réponse à l’attention de la vendeuse et m’a serrée dans ses bras en chuchotant : 
- Oh, Mathilde, arrête… c’est pas grave, on va t’en trouver une autre.   



*******

Certains blogueurs ou journalistes ont déjà donné leur avis ! Merci à eux de partager ainsi leurs lectures...



" L’auteur donne une idée juste de ce qui se passe dans la tête d’une jeune malade dont la fragilité physique est contrebalancée par un sentiment de toute-puissance. Cela n’exclut pas de la délicatesse à l’égard de son sujet. "

Le Figaro littéraire du jeudi 14/04/2016







[...]
Annelise Heurtier décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité l’état de Mathilde, sa volonté de passer d’une moche chenille à un magnifique papillon et l’engrenage terrible dans lequel elle tombe, à quel point il est si facile de ne pas se rendre compte quel danger cela représente… Cet aspect-là est vraiment très bien traité, sans jugement mais avec tous les outils de réflexion nécessaires pour le lecteur.
[..]
Bob et Jean-Michel 








Voici un roman que j'attendais de lire avec la plus vive impatience et que j'ai dévoré en une fin d'après-midi sans vraiment m'en rendre compte. Il s'agit d'un véritable page-turner où nous avons envie de savoir ce qu'il va arriver à cette adolescente mal dans sa peau et, une fois de plus, l'auteure nous fait réfléchir sur un thème important grâce à l'élégance naturelle de son écriture.
Un roman à découvrir absolument et qui a été pour moi un très joli coup de coeur. Vivement le prochain roman..



J’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse. Comme toujours avec Annelise Heurtier, il dénonce un sujet sans non plus jugé. C’est ce que j’aime dans ses livres, ce sont des romans à messages, qui poussent à la réflexion le lecteur, et qui lui permet de se forger son opinion.



Les mots d’Annelise Heurtier nous touchent en plein cœur. J’avoue avoir été émue plus d’une fois en lisant ce livre tant on ressent parfaitement le mal être de Mathilde lorsqu’elle se rend compte de son corps est « difforme » parce qu’elle n’a pas ce thigh gap. Alors que cela n’a pas lieu d’être car elle n’est pas grosse, loin de là. Sans compter le fait qu’elle n’a que 14 ans, son corps va encore changer et avec l’athlétisme qu’elle pratique, elle ne peut pas être en surpoids. Au début du récit, Mathilde n’a aucun problème avec son corps ce n’est qu’à mesure qu’elle va commencer à y voir des défauts, à se dire qu’elle est trop grosse pour plaire et qu’elle va vouloir maigrir.




Sur ce thème fort, Annelise Heurtier, en donnant  la parole à une adolescente, a construit une belle histoire telle que peuvent encore en vivre des jeunes – et moins  jeunes filles principalement. Elle ne porte aucun jugement moral, mais sait mettre en valeur le rôle de l’entourage, des amis aussi qui doivent rester vigilants. Dans le roman, Louison  refuse de voir son amie se détruire sous ses yeux, et se confie à la mère de Mathilde.
Cercle René Vigo




[...]
On s’attache très vite à ce personnage, dont les gestes et les pensées nous ramènent parfois à notre propre adolescence. Ce roman montre aussi comment les jeunes filles cherchent à ressembler aux critères physiques que nous renvoie la société :Thigh gap et autres obsessions qui incitent à maigrir. C’est par une écriture fluide et délicate que l’auteure nous offre un récit émouvant sur le mal-être et l'anorexie. Un très beau texte éprouvant à découvrir ! [...]  

Librairie M'Lire





Instants lecture


[...]
J’ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Mathilde. L’écriture d’Annelise Heurtier la rend vraiment très sensible, un peu perdue. Elle ne peut se confier à ses parents, qui sont toujours très occupés avec leur élevage de canard. Mathilde voudrait être à la mode comme de nombreuses filles de son lycée. Elle se laisse facilement prendre au jeu des blogs de photos de stars, et petit à petit son régime devient une réelle obsession. Mathilde, qui a l’air d’être habituellement une jeune fille fraîche, drôle, qu’on aimerait avoir pour amie, essaie de se reconstruire sans le repère qu’était sa grand-mère, mais on sent bien que cela est difficile. Je l’ai vraiment trouvée touchante car ce n’est pas qu’une histoire de devenir maigre pour devenir comme les filles dans les magazines, Mathilde veut simplement perdre un peu de poids. Mais quand s’arrêter quand on a commencer ? Ou sont nos limites ? Et comment nos proches perçoivent-ils ce changement qui s’opère doucement, de jour en jour ? 



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De nouveau, Annelise Heurtier évoque le passage (plus ou moins douloureux) de l'enfance à l'adolescence. Sans surprise, le ton est juste et ne cède jamais à la facilité ou la caricature. Il est très intéressant d'observer que pendant la période du collège les adolescents prennent conscience de leur image et de ce qu'elle renvoie. Ici Mathilde va faire la découverte des réseaux sociaux, des blogs beauté, des mannequins et se rendre compte des « représentations », très souvent fantasmées de la beauté féminine . Comment s'accepter et gérer son image face à tous les médias qui font passer toutes les jeunes filles pour des modèles « non-conformes ».


Voilà une vraie pépite, un très beau moment de lecture et surtout une auteure à découvrir, particulièrement aimée à la librairie !


Voilà ! J'espère qu'il vous plaira aussi !