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mardi 20 septembre 2011

Le carnet rouge, c'est aujourd'hui !






Enfin !


C'est aujourd'hui que Le carnet rouge sort en librairies, aux éditions Casterman ! On peut dire que je l'aurais attendu, celui-là...



Le carnet rouge, oui, comme le recueil de nouvelles de Paul Auster et comme l'album de Benjamin Lacombe.
J'avais aussi proposé" La première goutte de sang" (merci Sardine !) et "Kumari" mais c'est finalement Le carnet rouge qui a été retenu. Mon éditeur m'a expliqué qu'un même titre est utilisable si les bouquins sont de genre différents, ce que je ne savais pas.
(En même temps c'est moche...je sais pas moi, si Harlequin décide d'appeler un de ses bouquins comme le vôtre ?)

Alors, de quoi s'agit-il ,déjà (pour ceux à qui je n'aurais pas encore raconté, je pense qu'ils ne sont pas nombreux ;-) ?


D'un roman à deux voix, de l'histoire d'une jeune fille en quête d'identité, qui découvre, dans un petit carnet recouvert de papier lokta, l'histoire de Sajani, une grand-mère qu'elle n'a jamais connu, qu'on s'est efforcé de lui cacher... Une histoire de gâchis, d'enfances abîmées, dans les rues moites et poussièreuses de Katmandou la Glorieuse.



Voici quelques extraits :


"Je portais des écharpes en laine de yack et des penjabi violets. Je sirotais des lassi que je fabriquais en rajoutant de l'eau dans mes yaourts aux fruits. Dans ma chambre, au milieu de masques de Ganesh, de lampions en papier et de fumée d'encens, je chantais "Resham firiri" à tue-tête, parce que je croyais que ça me faisait du bien et surtout parce que ça emmerdait ma mère".

************"Dans ma vie de Kumari, le temps s’égrenait doucement. Retranchée derrière les quatre murs du palais, chacune de mes journées s’écoulait, semblable à la précédente, dans une tranquillité indolente et luxueuse.
Dès mon réveil, mes Kumarimi accouraient à mon chevet pour me demander ce que je souhaitais pour mon petit-déjeuner. A part les nourritures interdites par le culte, on me servait ce que je voulais. Selon les jours, je réclamais des œufs au curry, du lait battu de riz ou des chapatis, petites crêpes dorées à la poêle qui me rappelaient confusément la courte vie passée chez mes parents. "


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"Je suis rentrée, la tête vide et le corps lourd de cet enfant qui se nourrissait de moi, contre ma volonté. Je traversais les scènes de vie quotidienne, les femmes qui triaient des lentilles, les prêtres qui traversaient la foule, les vendeurs d’épices accroupis. Comment, dans les rues, tout pouvait être si normal alors qu’à l’intérieur de moi, tout était brûlé ? "



Hé, regardez...ici, tout le monde le lit !